Dernière mise à jour : 6 juillet 2018
Après BMW et sa filiale MINI, c’est au tour de Jaguar Land Rover de mettre en garde l’opinion britannique contre les dangers d’un « hard Brexit »…
Après avoir acté la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, sans connaitre les modalités que celle-ci allait prendre, les britanniques sont depuis plusieurs mois plongés dans des discussions avec l’Union autour des futures relations douanières qui seront mises en place. S’il a d’ors et déjà été acté, par un vote du parlement britannique, que le Royaume-Uni sortirait effectivement de l’Union au 29 mars 2019 même si aucun accord n’était conclu avec l’Union d’ici là, le gouvernement britannique semble ne pas savoir quel chemin prendre, tiraillé entre les partisans d’un « hard » Brexit qui voudraient réinstaurer des bannières douanières effectives avec l’Union, et les partisans d’un « soft » Brexit pour lesquels cette décision serait un coup de poignard pour les industries britanniques.
Dans ce débat local qui semble sans fin, les constructeurs britanniques observent avec inquiétude l’absence, à près de 9 mois de la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union, de toute prise de décision en la matière. Et après BMW, qui pour le compte de sa filiale MINI, avait clairement indiqué il y a quelques semaines qu’un « hard » Brexit l’obligerait à revoir sa politique d’investissements au Royaume-Uni et à envisager la fermeture de sites d’assemblage, c’est désormais Jaguar Land Rover qui s’invite dans le débat.
Par la voix de son directeur général Ralf Speth, le constructeur, propriété de l’indien Tata Motors, a ainsi estimé dans un communiqué qu’il devait connaitre d’ici la fin du mois de juillet ce que sera le choix final du gouvernement britannique, faute de quoi, sa politique d’investissements, qui nécessite une planification sur le long terme, serait clairement remise en cause sur le territoire britannique.
« Nous et nos fournisseurs faisons face à un avenir imprévisible si les négociations du Brexit ne maintiennent pas des relations commerciales sans droits de douane et sans entrave avec l’UE et un accès sans restriction au marché unique ».
Un « hard » Brexit coûterait au constructeur, toujours selon ce communiqué, plus de 1,2 milliard de £. Et même si le constructeur rappelle que son âme est britannique, il n’est plus exclu de voir une partie de la production destinée au marché européen assemblée en dehors du territoire. Business is business, as usual…
Source : communiqué de presse Jaguar-Land Rover