Dernière mise à jour : 3 décembre 2018
L’histoire retient du projet Scarab qu’il aurait inspiré Ferdinand Porsche…
A la fin des années 20, Rover affronte les turbulences d’une concurrence trop frontale avec les autres constructeurs britanniques, Austin en tête, et cherche à occuper tous les segments de l’automobile. C’est dans cet esprit que le constructeur s’attelle à la conception d’un véhicule minimaliste et ayant vocation à être diffusé massivement, la plupart des constructeurs cherchant alors à diversifier leur offre afin d’attirer une clientèle plus large et moins fortunée.
Explorant l’idée d’un moteur positionné à l’arrière, le Scarab est d’une conception pour le moins rudimentaire, mais fidèle à la tradition d’innovation du constructeur. Le moteur est un bi-cylindre en V, refroidi par air, et d’une cylindrée de 839cc, tandis qu’une simple capote couvre les passagers. La calandre avant était par ailleurs munie d’un radiateur factice…
Présenté en catimini à l’occasion du salon de Londres (Olympia Show) en octobre 1931, la voiture reçut un accueil glacial des agents et revendeurs de la marque, et sa représentation au Scottish Motor Show quelques semaines plus tard ne changea rien à la donne.
Alors que les frères Wilks sont depuis peu à la tête de la société, ils décident d’abandonner le projet en 1932 et d’orienter Rover vers le marché qui fera sa réputation, celui des berlines confortables, fiables et luxueuses sans ostentation.
Si le Scarab est retombé dans l’oubli, l’histoire retient que Ferdinand Porsche, visitant le salon Olympia Show, aurait porté un intérêt tout particulier au Scarab et à son moteur arrière, que l’on retrouva avec le succès que l’on sait sur la Volkswagen quelques années après.